1. Lunettes et verres de contact
La découverte de lunettes pouvant corriger la dyschromatopsie lorsqu’elles sont portées s’est faite par hasard par enChroma. Le docteur en science du verre Don McPherson avait développé des lunettes protectrices pour les chirurgiens, qu’il s’adonnait à porter comme lunettes fumées en jouant au frisbee avec un ami daltonien. Lorsque ce dernier les a essayées, il a vu le cône orange se détacher soudainement du gazon vert. Les recherches ont duré 10 ans.
Les lunettes fonctionnent dans 80% des cas. Ceux qui ne perçoivent aucun rouge n’en verront pas plus. Pascal Marier-Dionne, de Québec, n’a ainsi obtenu que 30% de chances de succès.
> À gauche: Venise vu par quelqu'un atteint de daltonisme.
> À droite: Venise vu par quelqu'un atteint de daltonisme mais portant les lunettes.
Nous utilisons des verres couverts d'une couche spéciale. Cette dernière a été élaborée de façon à changer le spectre de la lumière qui la traverse. Cette démarche stimule chez les daltoniens des excitations qui sont propres aux personnes non atteintes de l’anomalie. Elle produit un effet sur une longueur d'onde moyenne (rouge-vert) où l'anomalie apparaît.
Avec l'utilisation des verres Colorlite, le daltonien peut observer des teintes qu'il n'a jamais vues auparavant.
De plus, il existe des verres de contact permettant eux aussi de “soulager” les daltoniens. Ces lentilles font apparaître certaines couleurs plus atténuées ou brillantes, ce qui aide les individus atteints de dyschromatopsie, sans régler toutefois le problème entièrement. En effet, elles améliorent la perception des nuances mais pas les couleurs elles-mêmes. Cela permet aux daltoniens de mieux percevoir leur environnement sans toutefois les aider à voir comme des individus non atteints. Crée en 1971 par Zeltzer, X-Chrom est une lentille souple de couleur rouge foncé. Certains sujets atteints de dyschromatopsie améliorent leurs résultats à des tests de dépistage (notamment le test d'Ishihara) lorsqu'ils portent la lentille. Cependant, il ne faut pas assimiler de meilleurs résultats à un test de dépistage à une véritable amélioration de la vision colorée.
Un homme sur 12 et une femme sur 233 souffrent d'une forme ou l'autre de daltonisme, dont environ 80 % peuvent bénéficier des verres EnChroma. « Pour mon 60ème anniversaire, ma fille m'a offert des verres EnChroma », explique Sheila Carter de Georgetown, au Texas. « Aujourd'hui, je peux voir un panneau d'arrêt en rouge au lieu de devoir chercher le bord blanc autour de l'octogone. J'étais surprise de constater que chaque feuille sur un arbre a un ton de vert légèrement différent. Plus je porte EnChroma, plus je vois des couleurs que je n'avais jamais vues auparavant ».
Un homme sur 12 et une femme sur 233 souffrent d'une forme ou l'autre de daltonisme, dont environ 80 % peuvent bénéficier des verres EnChroma. « Pour mon 60ème anniversaire, ma fille m'a offert des verres EnChroma », explique Sheila Carter de Georgetown, au Texas. « Aujourd'hui, je peux voir un panneau d'arrêt en rouge au lieu de devoir chercher le bord blanc autour de l'octogone. J'étais surprise de constater que chaque feuille sur un arbre a un ton de vert légèrement différent. Plus je porte EnChroma, plus je vois des couleurs que je n'avais jamais vues auparavant ».
2. Implants
Neil Harbisson est un artiste catalan, musicien et interprète de 33 ans connu pour sa capacité à entendre les couleurs. En effet, il est atteint d’achromatopsie, c’est-à-dire qu’il est incapable de percevoir les couleurs dû à un mauvais fonctionnement des cônes. En somme, sa vie quotidienne est définie par une échelle de teintes grisâtres. Atteint de cette anomalie rare depuis la naissance, l'artiste s'est fait greffer en 2004 un œil cybernétique dans la boîte cranienne lui permettant de traduire les fréquences lumineuses en fréquences sonores, qu'il peut entendre grâce aux os de son visage et à son oreille interne. Ainsi, l’implant lui permet l’écoute d’un arc-en-ciel de couleurs.
Considéré comme le premier « cyborg » officiellement reconnu (c'est désormais inscrit sur son passeport), il explique que son équipement lui permet d'écouter des œuvres d'artistes comme Picasso ou Andy Warhol.
Fonctionnement de l’implant :
· Étape 1 : Un capteur détecte la fréquence de la couleur située en face de Harbisson et le transmet grâce a une puce située à l’arrière de son crâne.
· Étape 2 : La puce transforme les couleurs en ondes sonores. Chaque couleur correspond à une note de musique.
· Étape 3 : Ces ondes sonores voyagent à travers le crâne en utilisant la voie de conduction osseuse et arrivent au système auditif de Harbisson.
· Étape 1 : Un capteur détecte la fréquence de la couleur située en face de Harbisson et le transmet grâce a une puce située à l’arrière de son crâne.
· Étape 2 : La puce transforme les couleurs en ondes sonores. Chaque couleur correspond à une note de musique.
· Étape 3 : Ces ondes sonores voyagent à travers le crâne en utilisant la voie de conduction osseuse et arrivent au système auditif de Harbisson.
3. Thérapie/manipulations génique(s)
Depuis près d'une dizaine d'années, les essais de thérapie génique en ophtalmologie se sont multipliés, avec des résultats prometteurs. Depuis deux ans, des singes daltoniens ont retrouvé une vue normale grâce à une thérapie génique effectuée sur leur rétine. C'est ce que viennent d'annoncer des scientifiques américains de l'Université de Washington dans la revue Nature datée du 16 septembre 2009. Les singes-écureuils originaires d'Amérique du Sud sont naturellement «aveugles» au rouge et, comme les daltoniens, ne distinguent pas cette couleur du vert. Pour y remédier, les chercheurs du laboratoire de Jay et Maureen Neitz ont injecté dans la rétine de deux mâles le gène humain du photorécepteur responsable de la sensibilité au rouge, l'opsine L. Cinq mois plus tard, c'est-à-dire le temps nécessaire pour qu'une quantité suffisante de nouveau récepteur apparaisse, Sam et Dalton se sont mis à reconnaître toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, du rouge au violet. Depuis lors, dotés comme l'homme des trois pigments sensibles au bleu, au vert et au rouge, ils voient la vie en rose et réussissent à tous les tests qui piègent leurs congénères.
4. Yeux électroniques portatifs
Les yeux électroniques portatifs identifient les couleurs et des capteurs activent un synthétiseur de son qui annonce bleu , rouge , etc. selon le cas. Cependant, ces dispositifs ne lisent pas les textes et représentent une dépense considérable pour le consommateur moyen.
Ce système est réservé aux daltoniens les plus atteints de la déficience.
Donc...
Des méthodes personnalisées d'identification des couleurs (ainsi que des aides visuelles) peuvent bien soulager les daltoniens, mais il n’existe encore aucun moyen de correction direct du daltonisme. Ces méthodes permettent de modifier l’appréciation des couleurs, mais qui ne peuvent réellement permettre au daltonien de les percevoir réellement. La dyschromatopsie est donc un des seuls troubles de la vision que le sujet ne peut pas soigner, et ne peut ainsi donc pas se fier à son oeil. Les recherches sur la perception des couleurs est un domaine encore peu étudié et beaucoup de questions demeurent sans réponse.
Malgré que certaines sociétés essaient de vendre, par exemple, des lentilles en annonçant une solution durable, ceci n’est absolument par reconnu médicalement, il s’agit seulement d’un filtre de certaines couleurs.
Le mot corriger est très ambigüe et comporte plusieurs définitions. Au début de nos recherches, le sens de corriger était proche de la définition du mot supprimer. Nous voulions alors la suppression définitive de l'anomalie. Au fur et à mesure de notre avancée, la correction est devenue synonyme d'amélioration de la pathologie.
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